La Riviera et l’arrière-pays Niçois

Riviera, Nice et arrière-pays

Région : Provence-Alpes-Côte d'Azur

Très prisé dès le XIXe siècle par les aristocrates anglais et internationalement connu depuis pour son climat et ses paysages, le pays Niçois, incluant la Riviera et l’arrière-pays, fait la jonction entre les Alpes et la Méditerranée. Limité au Nord par le Mercantour, ce territoire inclut le littoral s’étirant de Nice à Menton et tout l’arrière-pays Niçois. Ainsi, bien que souvent utilisé comme synonyme de Côte d’Azur, la Riviera n’en est en réalité qu’une partie, restreinte à la côte qui s’étend de Nice à Menton et la frontière Italienne.

Fusion de la montagne et de la mer

Adossé aux Alpes du Sud dont certains sommets atteignent 3000 mètres d’altitude, le pays Niçois est un ensemble géographique constitué de littoral, de vallées et de reliefs de moyenne altitude où montagne et mer se rejoignent et se fondent. Le Var et ses vallées affluentes de la Vésubie, de la Tinée et de l’Estéron en sont les axes de circulation majeur.

Vers l’intérieur des terres, des reliefs montagneux calcaires culminent pour certains à plus de 1000 mètres d’altitude.
A l’ouest, les Préalpes sont bordées de plateaux calcaires, appelés plans, creusés de gorges impressionnantes.
Une succession de collines, plateaux et pentes plus ou moins prononcées assure la transition entre les reliefs montagneux et la mer. Irrigué de nombreux cours d’eau descendant des montagnes, le territoire offre des paysages très verts, aux couleurs soutenues et au panorama impressionnant. Les vallées creusées par des torrents capricieux sont profondes.
Au sud les Alpes tombent abruptement dans la mer, donnant à voir des corniches spectaculaires. Le littoral de Nice à Menton est ponctué de caps et de larges baies.

Un climat doux et très ensoleillé

Le territoire bénéficie d’un climat de type méditerranéen, montagnard dans les zones en altitude.
Les températures sont clémentes, les gelées rares jusqu’à 750 mètres d’altitude, et absentes de la frange littorale. L’hiver est doux, et le printemps et l’automne sont très agréables bien qu’orageux.
L’été est chaud sans être caniculaire avec des moyennes de 23 à 27°C.
L’insolation est importante toute l’année avec 300 jours de soleil par an et près de 2760 heures au total. L’été, la chaleur et la proximité de la mer provoquent l’apparition de brumes qui atténuent le fort ensoleillement estival.
Les précipitations sont ici un peu plus importantes qu’en Basse-Provence. Les pluies, généralement faibles et de courtes durées, sont plus importantes au printemps et à l’automne et peuvent alors provoquer des crues soudaines et violentes.
La proximité du relief montagneux adoucit les vents violents et froids venus des terres intérieures et permet au territoire de bénéficier d’une brise marine régulière et de vents modérés.

Un territoire façonné par les hommes

La zone littorale est très urbanisée. La ville de Nice fondée par les Phocéens au troisième siècle avant JC est une des principales villes françaises. Le développement du tourisme de masse à partir des années 1950 a entraîné la construction de nombreuses stations balnéaires et le bétonnage d’une grande partie du littoral.

Cependant l’arrière-pays présente une physionomie bien différente. Habité depuis l’antiquité, il compte de nombreux villages perchés construits en altitude pour être en position défensive face aux menaces d’invasion, celtes, romaines et vandales, et hors d’atteinte des crues subites. Les maisons sont exiguës, en hauteur et les ruelles étroites.

Les coteaux des collines sont aménagés en terrasses de culture, appelées restanques ou planches. Ces murs de pierres sèches, qui contribuent à la typicité du paysage, sont aussi une protection contre l’érosion.

Sur ces restanques, on cultive depuis au moins deux millénaires des céréales, des vignes, des figuiers, et des olives.

La force hydraulique des nombreux cours d’eau descendant des montagnes a été domestiquée permettant l’installation de moulins à céréales et à huile d’olive dans les villages, dont certains sont toujours visibles et encore actifs aujourd’hui.

Vilage perché Eze, Arrière-pays niçois, Côte d'Azur

Du côté de Menton, les premières cultures d’agrumes sont apparues et se sont développées à partir du XVième siècle sur le modèle des oliveraies : cultivés sur des restanques dont les murs  restituent la chaleur emmagasinée la journée, les arbres sont épargnés par les gelées matinales. Dans ce bassin, les sols, issus  des grès de la roche mère, sont aérés et basiques, et constituent un substrat  spécifique qui convient particulièrement à l’agrumiculture.

Citron de Menton IGP jaune, grandes feuilles lancéolées vert clair

Activités et Principales production

L’activité économique de la Côte d’Azur et du Pays Niçois provient en grande partie du tourisme, avec près d’un emploi sur cinq directement lié à cette activité, et un afflux financier important généré par les touristes. Dans ce cadre, l’agriculture reste une activité essentielle de la région qui fait vivre ou participe au revenu de nombreux habitants.

L’horticulture et la production de fleurs coupées représentent près de la moitié de la richesse agricole du territoire avec un chiffre d’affaires total de pus de 38 millions, malgré la pression foncière. Le mimosa, la renoncule, le gerbera, l’oiseau du paradis ou strelitzia, mais aussi l’anémone, la pivoine ou encore la tulipe et la gueule de loup sont les fleurons de cette production traditionnelle. Celle-ci est célébrée lors des fêtes et défilés de chars organisés chaque année sur la côte, dont le très célèbre carnaval de Nice.

Pivoines en boutons, marché aux fleurs de Nice. Une des 7 espèces retenues pour la demande de reconnaissance IGP "Fleurs coupées de Nice"
Mimosa en floraison, fleur emblématique du carnaval de Nice et espèce possible pour la demande de reconnaissance IGP Fleurs de Nice

Le maraîchage de proximité est également important, avec notamment la production de salades, courgettes, blettes, poireaux, courges, et bien d’autres.
La majeure partie du verger est en oliviers mais on produit également des agrumes, notamment du citron. La production d’agrumes y est la plus importante de France métropolitaine après la Corse.
Et le territoire produit aussi des plantes à parfum, du vin et quelques produits laitiers issus d’élevage ovin.

Plusieurs de ces productions sont réalisées sous appellations d’origine et indications géographiques protégées. On citera l’olive de Nice, la pâte d’olive de Nice et l’huile d’olive de Nice AOP, et le Citron de Menton IGP. Et aussi  les Vins de Bellet AOC produits en rouge, rosé et blanc et l’huile d’olive de Provence AOC dont l’aire de production inclut ce territoire.
D’autres produits de qualité et typique du pays Niçois sont en cours de reconnaissance en AOC, comme la brousse de Rove, ou en IGP, comme les fleurs coupées de Nice.

Olives noires Cailletier, pour production des AOC olive de Nice et pâte d'olive de Nice

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